Avant: Les habitants de Brooklyn portaient des chemises à carreaux en flanelle usée et une barbe de 3 semaines. Les habitants du Queens, pourtant ne se demandaient pas pourquoi tous les bûcherons de l'Autriche profonde avaient débarqué à New York.

Comme toutes les bonnes choses dans la mode prêt-à-porter et le "streetwear style mainstream" , le "Hipster" nous vient des Etats-Unis. C'est ce gars qui porte des boots ouvertes avec un jean retroussé, il a des lunettes à montures épaisses très geek ou nerd et bien sûr une barbe fournie type Père Noël. Sa concubine, elle, porte des jeans slims troués au genoux, des baskets ou des boots à boucles et en haut, un teeshirt col V, loose et parfois même élimé voir troué, allons-y sans retenue. Ils sont artistes ou développeurs, vivent dans un loft sans murs, ils adorent les chiens mais petits et les bistrots bios. Ce modèle, à New York se fond dans le décor, surtout en hiver. Mais la tendance se démocratise, et par dessus-tout la tendance s'exporte.

Maintenant: les mannequins H&M sont vêtus de bric et de broc dans un style hipsterisant très approximatif et les bucherons autrichiens n'ont plus un carreau à se mettre sur le dos.
Le Hipster, ambassadeur d'un art de vivre confidentiel, dont le style vivait pour être en décalage de la masse, éloigné de la mode et par pitié des H&Ms et des Zara en est finalement devenu l'égérie. Et cela, me comble de tristesse.
Alors la question que le monde et moi-même nous posons-nous maintenant c'est après la fraishouze, le geek-chic et le hipster, quel types d'hommes inspirera la classe parisienne dans son aura la plus large fashionistiquement ? Pitié, ne me dites pas la racaille.
Par Aurélie Pasquier
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire