Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi on s’obstinait à
transposer une ville dans une autres, ne serait-ce que le temps d’une
exposition ou d’un espace éphémère. C’est peut-être l’effet de la mondialisation
ou que sais-je…
En tout cas, ce mois-ci, c’est Londres et ses artistes
déjantés qui envahissent Paris, si bien que Vogue a consacré son numéro d’août
à cet esprit So British qui souffle
sur la capitale de la Haute Couture. Leur QG ? Le Printemps Haussmann.
Pour celles et ceux qui n’ont pas la chance de se rendre à
la Fashion Week londonienne, le Printemps propose au public de vivre une
expérience unique à partir du 29 août jusqu’au 9 septembre en invitant les
talents du collectif London Art Wall à mettre leur touche personnelle aux
quatre coins du grand magasin !
Le concept du London Art Wall consiste à mettre à
disposition les murs de la partie Est de la ville pour laisser libre cours à
l’expression des publicitaires en tout genre et artistes en quête de mécène. A
l’occasion de la Fashion Week qui approche, Paris se prête au jeu des artistes
anglais sélectionnés pour leur style unique et leur vision particulière de la
scène anglaise.
Au
programme :
Un chassé-croisé entre mode et art qui aura lieu au rez-de-chaussé
du Printemps de la mode, au 4e étage du Printemps Homme et à
l’espace denim ainsi que chez Maria Luisa.
Spiros Halaris, Mateus Bailon, Kef ! et Otto d’Ambra réinventeront
chacun deux cabines téléphoniques à leur façon. Quant à Roger Molloy, il partagera
sa propre vision de la mode anglaise en créant une fresque murale au sein du
pop-up store so London Mania chez Maria Luisa.
Le parcours artistique se poursuivra à l’espace Denim par une création
de Jo Hamilton, célèbre artiste connue pour ses oeuvres à base de crochet. Jo
Hamilton utilise la technique traditionnelle du crochet enseignée lorsqu’elle
était jeune par sa grand-mère. Une fois la technique maîtrisée, elle commence à
créer une vue de la ville de Portland ainsi qu’une série de portraits.
Son travail peut ressembler à de la peinture mais après une seconde
inspection le dessin des noeuds révèle le processus. Le résultat devient vite
incroyable : elle commence toujours ses portraits par le milieu plus
précisément par les yeux et travaille autour jusqu’à ce que la pièce soit
finie. Elle s’inspire uniquement de photographies, rien n’est planifié en
amont.
A propos des artistes du London Art Wall :
Mateus Bailon
Originaire du Brésil, Mateus Bailon s’exprime actuellement à
Londres. Il puise ses inspirations à travers les mythes, le folklore du monde
et la complexité de l'esprit humain. Ses oeuvres sont des récits qui rappellent
le lien entre les mystères de l'être humain et la nature. Mateus Bailon crée son
propre univers au travers de dessins et de peintures originaux qui restent
cependant toujours très expressifs.
Spiros Halaris
Spiros Halaris est un illustrateur, concepteur et directeur artistique.
Il travaille avec une variété de supports combinant parfaitement les différents
aspects de photos et illustrations. Il a travaillé avec les plus grands tels
que Harrods, le magazine ELLE, Revlon, Tom Ford, Dolce & Gabbana, Topshop,
ou encore L'Hôtel Mayfair. Son travail a été exposé à Londres, à Bruxelles et
également à la Biennale Arnhem en Hollande.
Roger Molloy
Roger Molloy dit Molloy aka puckish travaille avec des papiers
sensibles à la lumière et à la chimie. Ses interprétations sont basées autour
d'un caractère anormal de Shakespeare : le songe. « J'apprécie la création de
photographies qui ne peuvent être photographiées : le non transmissible.
L'image est la chose la plus précieuse de l'humanité, sans elle nous ne serions
rien d’autres que des animaux.»
KEF !
KEF! est un artiste allemand. L’harmonisation est le mot qui
caractérise le mieux son travail. Aussi simple que compliqué, ses peintures
transmettent un sentiment de paix.
Otto d’Ambra
Originaire de Milan, Otto d’Ambra obtient son diplôme en
2003 à l'Académie des Beaux-Arts. Il commence à collaborer en 1998 comme
décorateur d’intérieur pour des projets prestigieux à Milan comme des
restaurants et des bars à la mode. Fasciné par le concept de l'art corporel, il
entreprend en 2005, parallèlement à son travail de scénographe, une carrière de
tatouage artistique. En 2009, il déménage à Londres où il continue de travailler
à la fois en tant que tatoueur et comme scénographe.
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