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vendredi 7 mars 2014

Les galères du vendredi #4 - Les soirées en appartement


On est vendredi soir, 19h30 et une seule question s'impose à vous : que faire ce soir ? Vous avez définitivement exclu la Nouba de vos plans, après 2 ou 3 essais désastreux. Malheureusement, ce choix exclu une partie de votre répertoire lorsqu'il s'agit de planifier votre soirée. Laissons leur le temps de se  rendre compte d'eux-mêmes que la Nouba n'est plus acceptable après 17 ans et demi.

Bref, le ballet des textos s'engage et vers 20H15 dirons-nous, vous en avez presque le cœur net, vous opterez pour "une soirée posée".  La soirée posée est le stade qu’on atteint après le collège, où on abandonne tout simplement le terme de squat. La soirée posée donc, se déroule dans l'appartement d'un pote, notez que je ne parle pas encore d'ami. Un pote donc. Il est seul chez lui pour le week-end et d'ici trois quarts d'heure vous serez assis dans sa pièce principale, entouré(e) d'autres de ses potes. C'est à ce moment là que ça devient intéressant.
 
Le déroulement de ce type de soirée suit un schéma identique : elle démarre doucement, à 7-8 autour de plusieurs bières ou d'un rosé cheap mais fruité. Puis au fur et à mesure les gens arrivent et le hard aussi. Vous parlez avec tout le monde et personne à la fois, ou alors vous vous réfugiez dans la cuisine pour une contre-soirée beaucoup plus selecte. C'est là qu’ont lieu des discussions plus ou moins alcoolisées sur l'amour, le destin et l'avenir mais pitié jamais sur la politique ou la religion. Vers minuit, chacun se dit qu'il serait le temps de décaler, mais rassurez-vous ça ne se passe jamais comme ça. En effet, après avoir joué à la pyramide, au barbu et au bout de quelques vodka-orange-whisky-coca, tout le monde commence à révéler leur vraie nature. Le pote dragueur qui, malgré le fait qu'il n'a aucune chance et ce depuis longtemps, ne lâchera jamais l'affaire et revient avec ses techniques de drague à deux balles. Le mec un peu m'as-tu-vu qui se croit obligé de crier plus fort que les autres ses blagues vaseuses, pas grave à cette heure ci, ça passe. Le mec qui joue au gars torturé et auquel tu as juste envie de répondre, non pas ce soir, remarque plus aucun soir en fait.
 
Ca discute, ca rit, ca fume beaucoup, ça boit encore, et avant que vous ne vous en rendiez compte il est 2H. Là il est temps de rentrer. Vous prenez votre amie accompagnante sous le bars en lui glissant “non pas de baise ce soir, on y va, on va essayer de choper un taxi à la borne”.
 
Vous avez passé votre soirée à vous dire "mais qu'ils sont cons", mais au fond de vous, il y a cette affection profonde pour cette bande de joyeux fêtards psychopathes, alors à la semaine prochaine !
 

Par Aurélie Pasquier et Amélie Glab

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